Coup de Sang ….de canard

En ces périodes d’élection, on nous parle sans cesse de « France Forte » de « Produire Français » et en même temps, on met tout en place pour détruire notre patrimoine gastronomique fondé sur l’incroyable diversité alimentaire offerte par notre agriculture forte de ses terroirs, de ses climats et des femmes et des hommes qui mettent en harmonie tous ces éléments.

Des gens sans talent, sans mérite gagnent des fortunes, l’Etat gaspille sans vergogne des sommes considérables en projet, en études souvent aussi futiles qu’inutiles, le système bancaire se gave d’argent publique en le faisant fructifier dans des spéculations hasardeuses et en ponctionnant toujours plus les utilisateurs (les millia rds mis à la disposition de la BCE, Banque Centrale Européenne, le FMI c’est nos sous à nous, cet argent nous appartient, il n’est pas aux élites qui en disposent sans retenu). Pourtant, cet argent destiné à faire fonctionner notre économie en alimentant nos exploitations, nos entreprises les plus petites, les plus fragiles, il leur est souvent refusé les privant ainsi du « ballon d’oxygène » indispensable à leur survie. Les grands groupes internationaux, eux, ont tous les outils financiers (fiscalité bienveillante et paradis fiscaux, prêts avantageux et aides de l’Etat) et humains (licenciements financiers, délocalisations et dumping social) pour continuer à engranger des bénéfices.

Après bien des anonymes, éleveurs à viande ou laitiers, maraichers, vignerons, producteurs en tout genre, Pierre Priolet a ému grand nombre de lecteurs, d’auditeurs, de téléspectateurs en abattant ses vergers, aujourd’hui ce sont les Boiteau qui pour quelques milliers d’euros, jettent l’éponge et abandonne leur élevage, le dernier, de canards Duclair de Rouen. Bien sur, ça n’est pas très connu mais Cécile et Benoit Boiteau préservaient ce trésor de la gastronomie Normande. Sur son terroir d’origine, près de Rouen, ils entretenaient une race de canard : le Duclair ou caneton rouennais, espèce ancestrale née du croisement de canes fermières et de colverts sauvages venus passer la nuit sur les mares de la région pendant leur migration.

Quand on nous explique que la malbouffe industrielle qui écrase les agricultures locales et éradique la culture gastronomique de tous les pays du monde va sauver la planète de la famine, il semble ridicule de pleurer sur le sort d’un animal de basse-cour. Pourtant, cette exploitation familiale assurait des emplois localement dans le respect de l’environnement et en perpétuant une tradition qui ajoute au charme de la diversité de notre pays.

Chaque année c’est prés de 80 millions de touristes qui viennent en France avec leurs euros ou leurs devises dont nos économistes (ça ne veut pas forcément dire ceux qui font des économies) sont si friands. Ces visiteurs viennent pour notre patrimoine culturel et architectural, ils apprécient aussi la beauté de nos paysages et l’entretien de nos campagnes mais pour beaucoup, ce qui prime, c’est notre art de vivre et notre culture de la table, quels meilleurs ambassadeurs que nos vins, nos fromages, nos viandes et toutes nos merveilleuses productions régionales !

Pas d’émotion bêtement franchouillarde, de Nationalisme archaïque, les chefs de cuisine chinois savent préparer un « Pékin duck » (canard de Pékin) susceptible de réjouir les papilles les plus exigeantes. Cependant, existe-t-il un autre pays que la France, au confins des derniers méandres de la Seine, à 20 kilomètres de Rouen, pour produire une volaille sans pareille, préparée par un chef de cuisine et découpée par un « Maître Canardier » en tenue qui procède à la finition du plat en observant un rituel rigoureux.

Les « réalistes », les ombrageux, m’objecteront que ces produits, ces mets ne sont pas à la portée de toutes les bourses et que ça n’est pas le caneton Rouennais qui va sauver le monde de la misère et de la famine, mais est-ce une raison pour accepter de voire chaque jour, disparaitre de petites exploitations familiales dans l’indifférence générale et avec la bénédiction de Monsieur Bruno Lemaire, futur ex-ministre de l’agriculture et de son complice l’actuel et encore pour quelques mois, syndicat majoritaire de l’agriculture.

Eleveurs (viande ou lait, bovins, porcins, ovins, volaillers), Maraichers, Arboriculteurs, Vignerons, même vous les Céréaliers et tout autre Producteur Agricole, ne cédez pas aux sirènes des industriels de l’alimentation et de leurs sous fifres de la grande distribution (GD). Ils trouveront toujours ailleurs, moins cher, autrement, les produits nécessaires à l’élaboration de leur nourriture insipide, parfois néfaste à la santé sous couvert d’un discours hygiéniste.
Les grands groupes de l’industrie laitière s’en prennent aux appellations contrôlées des fromages souhaitant se servir du noble label en réécrivant à leur profit les modalités de l’appellation, à quand une attaque sur les AOC viticoles qui glissent discrètement d’une certification d’excellence générée par le vigneron, vers une certification d’entreprise qui ne sera bientôt accessible qu’aux plus gros opérateurs. Les producteurs de fruits et légumes sont complètement à la merci des acheteurs de la GD. Les plus belles bêtes de nos élevages ne trouveront bientôt leur salut que dans les hachoirs de chez Bigard.

Pour rester dans la volaille, la viande la plus consommée en France le poulet, vient de bénéficier de la bienveillance des autorités françaises, un décret du 9 Février 2012 passé complètement inaperçu grâce à un intitulé ambigu (ou plutôt qui ne veut rien dire) donne aux abattoirs industriels, l’autorisation de s’autocontrôler. Pour faire simple, ces entreprises choisiront des contrôleurs parmi leurs employés qui recevront une formation auprès d’organismes privés habilités par le ministère, un syndicaliste ironise « bon courage à l’employé qui devra expliquer à son patron que la rentabilité passe après la santé des consommateurs ». Si les contraintes d’une bonne hygiène et d’une bonne éthique sont largement acceptées par les petits producteurs lorsqu’elles ne sont pas appliquées par des contrôleurs tatillons on voit comment les grands opérateurs savent s’exonérer de tout contrôle encombrant.

Pour ces grands groupes agro-industrielo-alimentaires, un seul objectif, le profit, une seule politique : la Marge. Mais quand le pouvoir d’achat des consommateurs se trouve laminé par des charges toujours plus élevées (carburant, chauffage, loyer, taxe etc) il n’en reste qu’un à éponger pour assurer la stabilité de la Sacro Sainte Marge : le Paysan

JPC

Découverte originale de la forêt finlandaise

Découvrons tout ou presque sur la forêt finlandaise avec ce superbe diaporama.
Partout sur notre planète, là où les conditions sont réunies, la forêt est l’aboutissement de la Nature …

Bien souvent l’homme avec ses activités a pris la place de la forêt.
Il est important de préserver le maximum de forêts qu’il nous reste.

http://w3.upm-kymmene.com/upm/forestlife/index.html

La musique du vivant

Comme le dit Hubert Reeves, nous devons à la Nature une grande partie de nos richesses et de notre confort.
Avec ce film, l’INRA invite au débat autour de la biodiversité, c’est un appel à la réflexion et à l’engagement de toute la société.
La biodiversité, c’est la musique du vivant. Si on veut que le concert de la Nature continue pour notre bien-être, nous devons nous employer à préserver les instruments de cette Nature.

http://www.inra.fr/audiovisuel/films/environnement/biodiversite_ordinaire